Un mécanicien fusillé par un malfrat (09/01/2008)

Le quartier Madagascar a été le théâtre d’une scène effroyable. La scène se déroule au petit matin du samedi 5 janvier dernier au quartier Madagascar (Yaoundé) derrière la chefferie. Alors qu’il revient d’une veillée accompagnée de sa petite amie, Guy Chimi surprend un individu sur le pas de sa porte. Ne sachant pas encore que cet inconnu deviendra son bourreau, Guy l’interroge sur sa présence à cet endroit à une heure aussi tardive (il est environ trois heures du matin). A la grande surprise des tourtereaux, l’autre lui intime l’ordre de se taire et d’ouvrir plutôt la porte. Au regard du gabarit de son futur assassin, Guy se sent en confiance. Il semble plus fort. De ce fait, il refuse d’obtempérer et se saisit de l’inconnu. A son appel au secours, un voisin se pointe, puis un autre. Pris au piège, l’inconnu tente une explication. Il ne savait pas qu’il se trouvait sur le pas de la porte d’une maison occupée. Il se serait assis là juste pour se reposer. Ces explications ne convainquent personne, surtout pas le propriétaire des lieux. Ce dernier n’a pas encore oublié leur échange quelques minutes auparavant. Il refuse par conséquent de lâcher prise. Se sentant à l’étroit sous l’étreinte, l’agresseur sort une arme à feu. Selon des témoins, il aurait tout d’abord tiré deux coups en l’air pour intimider sa victime. Sans succès. Guy n’en a cure, malgré les supplications de sa compagne et de ses voisins. La troisième balle du malfrat l’atteint en pleine poitrine. Le voyant s’écrouler, sa compagne s’agrippe à son tour sur l’assassin. Mais Guy la supplie de le conduire à l’hôpital. Le scélérat saisit l’occasion qu’offre la confusion pour s’éclipser. Il court toujours. La dépouille de Guy Chimi repose à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé. Agé de 36 ans, le défunt, quoique célibataire, laisse deux enfants. Une enquête a été ouverte à la brigade de Tsinga à l’effet de retrouver son assassin. Source : le Messager